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Interview Happyfizz dans le journal « Le Télégramme » de Vannes le 08 avril 2017 !

Natacha Tessier coach les femmes pour qu'elles aient davantage d'assurance en elle-même dans le monde de l'entreprise.

Natacha Tessier coach les femmes pour qu’elles aient davantage d’assurance en elle-même dans le monde de l’entreprise.

Au salon Intensément féminin, il y a des défilés de mode, des animations sportives, 80 exposants et miss sirène. Mais il y a aussi des conférences. Celle de Natacha Tessier, cadre pendant 15 ans dans l’industrie, devenue coach professionnelle. Elle est intervenue sur la place des femmes dans l’entreprise. Et il y a du boulot !

Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai été pendant 15 ans responsable juridique dans de grands groupes industriels, en Bretagne et ailleurs. Puis j’ai voulu me concentrer sur l’accompagnement des personnes et des organisations. J’ai créé ma société Happyfizz. Mon coeur de cible, ce sont les femmes dans l’entreprise.

Quel constat faites-vous ?

Et bien si l’on en croit la loi de 2011 sur l’égalité professionnelle, les femmes devraient représenter 40 % des membres des conseils d’administration des entreprises. La date butoir pour son application, c’est cette année. Et bien entendu, la loi n’est pas appliquée.

Est-ce que cela avance tout de même ?

Oui, il y a du progrès. Mais je préférais que les femmes gagnent leur place parce qu’elles ont fait ce qu’il fallait pour le faire, plutôt que grâce à un système de quota. Dans l’une des entreprises dans laquelle j’ai travaillé, nous étions cinq femmes au conseil de direction pour… 25 hommes. Il y a du chemin à faire, mais cette notion d’égalité va être longue à mettre en oeuvre, parce qu’il y a derrière toute une culture et des dizaines d’années d’éducation à remettre en question. 

Que dites-vous aux femmes qui viennent vous voir ?

 Souvent, les femmes ont des idées négatives d’elles-mêmes. Elles n’osent pas prétendre à une évolution professionnelle. Il y a une espèce d’autocensure féminine. J’en connais qui ont 20 ans d’ancienneté dans une boîte et qui n’ont jamais osé demander une augmentation. Il faut lutter contre ces idées en se persuadant qu’elles n’ont rien de rationnel. Avec ces femmes, je travaille sur des techniques d’affirmation de soi. Mon discours est celui-ci : Oser, c’est prendre le risque de réussir ! 

La femme n’est-elle pas contrainte par les obligations de la vie de famille ?

L’économiste Thomas Piketty dit que tant qu’il y aura des réunions après 19 h, on ne pourra pas parvenir à une véritable égalité professionnelle, mais aussi à une bonne répartition des tâches domestiques. Maintenant, on constate qu’il y a des nouveautés au niveau des méthodes de travail. Il y a le télétravail, des conciergeries, des crèches d’entreprises. Pour la nouvelle génération, celle que l’on nomme les Y et Z, sa première attente est de pouvoir concilier vie personnelle et vie professionnelle. Les entreprises doivent impérativement se saisir de ce sujet, car il y a encore du chemin à faire.

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/intensement-feminin-oser-c-est-prendre-le-risque-de-reussir-09-04-2017-11468624.php#BByrzQSbLAeWtFMv.99

Lien de l’interview dans « Le Télégramme » :

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