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Interview de Happyfizz par Audrey Allain, plume de Femmes de Bretagne !

Natacha Tessier, Happyfizz (35) : « J’aide les femmes à oser, à croire en leur légitimité »

Natacha Tessier vient tout juste de créer son entreprise de coaching professionnel destinée aux femmes et de médiation, Happyfizz. Un nom qui reflète bien sa personnalité, pétillante et joyeuse ! Elle revient sur la création de sa société, rapide et efficace, basée sur décision/action !

Natacha, peux-tu nous décrire en quelques mots ton parcours avant d’être entrepreneure ?

Après un Master 2 en droit des affaires internationales, j’ai travaillé pendant 15 ans dans différents groupes industriels en tant que responsable juridique. J’étais assez généraliste mais plutôt orientée vers le développement à l’international. Ce qui me plaisait, c’était d’être dans un environnement avec des process de production complexes. J’ai beaucoup aimé cette expérience. Mais progressivement, j’ai perdu le sens de ce que je faisais et je sentais que je ne pouvais pas exprimer toute la créativité qui était en moi. Je pensais de plus en plus à me mettre à mon compte mais pas pour faire du droit.

Natacha Tessier, Coach professionnel & Médiateur, Happyfizz.

Comment as-tu eu le déclic ? 

La pression était très forte au travail, surtout au niveau international et je ne faisais plus que de la gestion de crise. En conséquence, j’étais très fatiguée, tant physiquement et moralement, j’avais du mal à bien gérer mon stress. Résultat, ma santé en pâtissait. En parallèle, j’ai vécu une expérience personnelle difficile, qui m’a fait changer ma vision sur la vie. Du coup, en juin 2016, j’ai dit stop. J’ai été voir le directeur général de l’entreprise qui a été très compréhensif. J’ai pu négocier une rupture conventionnelle pour fin juillet. Je me suis pris un mois de vacances pour me requinquer et réfléchir à un nouveau projet.

Tu as vite trouvé ce que tu voulais faire ?

Oui ! Lorsque j’étais salariée, je faisais du management d’équipe et je me suis rendue compte que j’aimais beaucoup accompagner mes collègues et mes collaborateurs, notamment les femmes, afin qu’elles développent leur potentiel. J’ai donc fait le point : je voulais travailler avec l’humain et aussi les entreprises.
Dès septembre, je m’inscrivais à deux formations : l’une sur le coaching, dans un organisme basé à Montpellier avec une antenne rennaise, qui s’est terminée en janvier 2017 ; et  l’autre sur la médiation qui se déroule actuellement à Paris, la fin étant prévue en juillet. Elles sont très complémentaires, car il s’agit, dans tous les cas, d’accompagnement, de la personne et/ou de la relation. Les deux métiers reposent sur les mêmes bases : écoute, reformulation et questionnement. En un an, j’ai beaucoup évolué au niveau de mon développement personnel, je suis plus zen, à l’écoute, en résumé plus épanouie ! J’adore !

Quand as-tu créé ton entreprise ?

J’avais hâte de commencer mon activité, que j’ai, par conséquent, lancée dès le 1er mars 2017. J’ai choisi le statut SARL, après discussion avec des experts comptables, sur plusieurs critères : je n’avais pas envie de limiter mon plafond de chiffre d’affaires… et à long terme je souhaite m’associer. Ce statut offre cette possibilité sans que cela soit compliqué. Avec mon passé de juriste, un éventuel changement administratif ne me fait pas peur.

“Quel que soit son stade d’avancement, surtout, et bien sûr, toujours croire en SOI ! Oser voir grand, ce que les femmes ont parfois du mal à faire. Il est nécessaire d’avoir de l’ambition et se dire que son activité va réellement se développer !

As tu eu recours à un accompagnement ?

Oui, j’ai fait appel à la BGE 35. La conseillère a pris le temps de m’aider, être cadrée m’a vraiment rassurée. J’ai pu bien border mon projet, mon business plan, mon offre…. les bases essentielles lorsque l’on passe devant un jury, par exemple pour demander un prêt d’honneur. Je me suis également appuyée sur mon réseau professionnel pour l’élaboration de mon offre. Je me suis notamment faite aider par la responsable formation de ma dernière entreprise, afin d’être sûre de bien correspondre aux attentes.

Je bénéficie également de l’accompagnement de la CCI, ayant intégré la pépinière d’entreprises de Saint-Grégoire (près de Rennes NDRL). Je ne voulais pas être seule à la maison, et là, le fait d’échanger avec d’autres entrepreneurs, c’est très stimulant, ça booste. Aller dans un bureau dédié permet de davantage structurer ma journée, tout en conservant une certaine liberté d’horaires. Enfin, comme je paye un loyer, je suis « obligée » de m’activer pour trouver des clients !

D’où vient le nom « Happyfizz » ?

Je souhaitais un nom joyeux et dynamique ! “Happy” car le but d’un coaching ou d’une médiation, c’est que la personne soit contente à la fin du coaching (elle a atteint son objectif) ou de la médiation (elle a trouvé une solution satisfaisante au conflit) ; et “fizz” : pour le côté pétillant et dynamique qui correspond à ma personnalité et au coaching que je souhaite pratiquer.

Pourquoi accompagner spécifiquement les femmes ?

En 2011, une loi  a été votée sur les quotas, les conseils d’administration des grosses sociétés devant compter au moins 40% de femmes. Elle devient obligatoire dès cette année : si cela est appliqué dans les entreprises cotées en bourse, c’est loin d’être le cas pour d’autres. Cette loi permet certes d’avoir un effet de levier, mais il y a encore un énorme travail à accomplir. Il faut essayer de vraiment faire bouger les lignes. Et c’est là que je veux intervenir, aider les femmes à oser, à se rendre compte de leur légitimité : c’est ce que j’ai toujours fait avec mes amies, lorsqu’elles devaient par exemple demander une augmentation.

Happyfizz, Coaching professionnel pour les femmes et médiation
Comment trouves-tu tes clients ?Pour l’instant je travaille beaucoup avec mon réseau professionnel déjà existant. Pour mon activité, je ne crois pas au phoning, mais au bouche-à-oreille, à la recommandation, que ce soit par les réseaux physiques ou les réseaux sociaux. J’ai ainsi trouvé une cliente via LinkedIn. Il existe de nombreux coachs à ce jour et c’est la personnalité qui va faire la différence, le contact humain est très important. Cela ne me dérange pas, c’est une concurrence saine. Je reste confiante et je pense qu’au contraire, on devrait davantage travailler ensemble, chacun ayant ses spécificités, en montant un collectif par exemple.

Des conseils pour les Femmes de Bretagne ?

Lorsque l’on souhaite créer son entreprise, je recommande de ne pas rester seule, de se faire accompagner et de fréquenter au moins un réseau physique. C’est en parlant de son projet qu’on le rend réel et plus il est réel plus on avance pas à pas. Selon moi, les solutions qu’on cherche se trouvent dans le groupe, c’est un vrai moteur.  Aussi, il est nécessaire de se fixer des objectifs ambitieux et réalistes, à court, moyen, et long terme.

Et quel que soit son stade d’avancement, surtout, et bien sûr, toujours croire en SOI ! Oser voir grand, ce que les femmes ont parfois du mal à faire. Il est nécessaire d’avoir de l’ambition et se dire que son activité va réellement se développer !

Quels sont tes projets ?

Bien sûr, j’ai toujours l’objectif de développer mon activité et de me faire connaître. Je fourmille d’idées. Actuellement, je suis en train d’élaborer un catalogue comprenant une quinzaine de formations. Je suis d’ailleurs en attente de mon numéro d’agrément.
J’ai également en tête un nouveau projet : j’aimerais constituer des groupes de personnes sur internet, sur une durée limitée, pour du coaching individuel et collectif. L’idée étant de se motiver tous ensemble. J’espère proposer cela à la rentrée.

Pour contacter Natacha Tessier, rendez-vous sur :
son site 
son profil LinkedIn

son profil Femmes de Bretagne
son profil Facebook

Interview réalisée par Audrey Allain, Plume pour Femmes de Bretagne
et rédactrice web indépendante (35)